quinta-feira, 30 de outubro de 2014

Ce que l'art contemporain dit de la France contemporaine

«Plus que jamais engagés, les artistes exposés à la Fiac disent le monde et ses douleurs, la France et les ailleurs. Donnant à penser par la plastique et son choc émotionnel nos nécessaires révoltes. Slate.fr a sélectionné quelques-unes de ces œuvres. Donovan Gogues, critique d'art, les commente pour nous.

1.Michel Sapin et Emmanuel Macron présentent le budget de la France à Bruxelles

Thomas Hirschhorn, Abschlag (Variable), 2014, Gladstone gallery
L’avis de Donovan Gogues, critique d'art pour le magazine italien Avanguardia, cultura e risotto.

«C’est une allégorie de la dette. Thomas Hirschhorn nous donne à voir l’envers du décor. Le double sous-titre de l’œuvre, Abschlag (réduction) et Variable, se réfère évidemment aux dérives des marchés financiers mondialisés. On est à la fois dans la construction dépositiviste et dans le cri, celui des âmes flottantes. C’est une juste dénonciation du libéralisme. Plus que jamais, l’artiste est un lanceur d’alerte.»

2.Débat d'idées à l'UMP


Liz Deschenes, Stereograph #1 - 4, 2012, Galerie Miguel Abreu
L’avis de Donovan:

«Liz Deschenes est dans l’épure, la clarté janséniste. Il se joue, dans cet espace structuré autour de la lumière, comme un possible. Le lieu de production est aussi celui de la représentation. Il n’y a rien à voir, rien à entendre, juste à imaginer ou, peut-être, à croire. C’est une audace intérieure, évidemment.»

3.Comme une inversion de la courbe

Blake Rayne: RA: 15h 17m 31.20s DEC: 31° 17m 31.619s, 2014, Galerie Miguel Abreu
L’avis de Donovan:

«Un artiste ne peut rester insensible aux souffrances de la société. Blake Rayne montre très exactement le point d’inflexion, à partir duquel le redressement d’une courbe s’inverse et c’est aussi, génie Janus de l’artiste, comme un labyrinthe, qui invite le spectateur à une double expérience. Car c’est aussi une dénonciation courageuse du néo-libéralisme dont la promesse prométhéenne n’est que chômage de masse.»

4.La Fronde

David Altmejd, Son 2 (Relatives), 2014, Andrea Rosen (0.A38), New York.
L’avis de Donovan:

«La Fronde est une de ces œuvres qui impose sa vérité discursive par simple renversement de perspective. Très certainement, et c’est d’une grande liberté, David Altmejd, veut renvoyer la querelle des frondeurs à ce qu’elle est: on marche sur la tête, disent-ils, mais leur discours produit un ventre infécond. Formellement, David crée dans la destruction, comme s’il schumpéterisait l’œuvre de Modigliani. »[...]»
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