sexta-feira, 8 de maio de 2015

Reportage | Dans la tête des Russes

«En Occident, les Russes sont souvent vus comme belliqueux et victimes de la propagande. Les Russes, eux, se voient bien sûr différemment. Kathrin Hille, du FT, explore le fossé grandissant qui sépare ‘eux’ et ‘nous

russie

Quand je lui ai rendu visite le mois dernier à Moscou, Kiril Yerokhin se tenait dans son salon, qui avait été préparé pour une occasion familiale. Des plateaux de fruits, des tranches épaisses de dessert russe, une pastila rose et blanche, et des pirojkisn, des petits pâtés fourrés, recouvraient la table basse. Le maréchal Georgy Soukov, le plus grand des héros militaires russes, le grand-père de Yerokhin, nous contemplait depuis une demi-douzaine de photos dans des cadres en bois sur le mur.

Ce festin tombait bien. Je venais l’interroger sur le 9 mai, l’anniversaire de la capitulation de l’Allemagne face à l’Union soviétique durant la Seconde guerre mondiale, et mon hôte m’expliqua qu’il n’y a rien de plus sacré. “Aussi loin que je me souvienne, le Jour de la victoire est la commémoration la plus importante de toutes, et elle le restera toujours” dit-il. Yerokhin, 51 ans, a longtemps tenu un rôle officiel dans ces cérémonies, mais il n’y a rien d’officiel pour lui dans ce jour. “Il est dans mon cœur et de mon âme.”

Et pas seulement pour lui. Soixante-dix ans après la fin de la guerre, la Russie se prépare à une commémoration plus importante que toutes les autres de mémoire récente, doublée d’expositions, de sorties de films, et de conférences. Le président Poutine a invité les dirigeants de 68 pays à une gigantesque cérémonie à Moscou et à la parade militaire. Les présidents d’environ trente nations, dont Xi Jingping, le président chinois, et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, ont confirmé leur présence. Mais de nombreux chefs d’État occidentaux restent à l’écart. Le président Obama et le Premier ministre britannique David Cameron ont décliné l’invitation.

Le 9 mai illustre le fossé qui s’est creusé entre la façon dont la Russie se perçoit, et ce que les autres pays perçoivent d’elle. Dans les pays européens, ce jour se marque par des cérémonies de commémoration de l’Holocauste et des appels à la paix et à l’entente entre pays. Du côté russe, l’accent est mis sur la gloire militaire et sur le rôle de l’Armée rouge dans la libération de l’Europe.

Les politiciens européens craignent que Moscou utilise cet anniversaire pour dissimuler les profondes divisions qui se sont créées depuis l’engagement de la Russie dans la guerre en Ukraine. “À la fin, quand Poutine essaye de redessiner la carte de l’Europe, comment pouvons-nous nous tenir à ses côtés et célébrer l’ordre post-Seconde guerre mondiale sur le continent, dont il essaye justement de détruire les fondations ?” demande un diplomate d’un pays européen dont le président a décliné l’invitation à Moscou.

Ces accusations sont accueillies avec stupéfaction et indignation en Russie. Yerokhin exprime un sentiment très partagé quand il dit que ce n’est pas la Russie, mais l’Amérique, qui détruit l’ordre du monde post-Seconde guerre mondiale, par sa tentative d’élargir sa propre influence. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les Russes et leurs amis ou connaissances de l’étranger sont aspirés par des disputes de ce genre, chaque jour. Dès que l’on aborde les relations avec l’Ukraine, les autres pays frontaliers, et avec l’Occident, personne ne tombe d’accord sur rien, pas même sur les faits.

Pour beaucoup à l’Ouest, l’explication de ce fossé est simple : mensonges et propagande. Les médias russes sont devenus plus belliqueux et idéologues qu’ils ne l’étaient durant l’ère soviétique, ils diabolisent le mouvement ukrainien pro-européen Maidan, ils accusent le nouveau gouvernement de Kiev d’être organisé par les espions américains et soutenu par des gangs fascistes. L’été dernier, la télévision d’État russe a diffusé une interview d’une habitante de la ville ukrainienne de Slaviansk, à l’est du pays. Elle affirmait avoir vu de ses yeux des soldats ukrainiens crucifier le petit garçon, âgé de 3 ans, d’un séparatiste pro-russe. Le reportage a été supprimé quand il s’est révélé qu’il avait été fabriqué de toutes pièces. L’incident a scandalisé, mais la chaîne de télévision n’a pas pour autant publié d’excuses.

Pendant ce temps, Poutine s’obstine à nier la présence de soldats russes en Ukraine, en dépit des preuves qui s’accumulent, ce qui rend furieux ses homologues européens. Angela Merkel, la chancelière allemande, a confié à Obama durant un entretien téléphonique voici un an que Poutine semblait vivre “dans un autre monde”.

Beaucoup de Russes sont tout aussi choqués par la distance grandissante avec l’Ouest, qui a un impact sur leur vie quotidienne. Pour Valery Chastnykh, directeur adjoint de l’Institut de la langue et culture russe à l’Université d’État de Moscou, tout ceci a pris un tour extrêmement personnel l’an dernier. Il s’était rendu en Grande-Bretagne pour participer à un jury de projets d’étudiants du département de langue russe à l’université de Leeds. Ils y avaient travaillé durant leur année d’étude à Moscou.

Jack Heaton, 20 ans, avait choisi de parler du rôle de la Russie dans la guerre qui débutait en Ukraine. Durant sa présentation de 10 minutes, il a dit qu’il y avait eu une révolution en Ukraine, que Poutine menait une guerre secrète pour déstabiliser l’Ukraine et que la propagande russe trompait le peuple russe, les convaincant qu’une bande de fasciste régnait à Kiev.

Valery Chastnykh n’a été d’accord sur rien. “Jack [Heaton] a présenté une image du pays très partiale et superficielle, se souvient-il. Il insinuait que la Russie avait subi un lavage de cerveau et que nous n’étions pas capables de penser autrement. C’est faux.” Valery Chastnykh a fait connaître aussitôt son opinion, sur place. Lui comme Jack Heaton se souviennent de la discussion qui a suivi comme d’une guerre qui aurait éclaté dans une salle de cours.

“Je ne vais pas dire que c’était une attaque, ça paraît très brutal. Mais c’en était une. Valery a pris le côté pro-Russe, se souvient Jack Heaton. Pour résumer, Valery et moi nous sommes accusés l’un l’autre d’avoir subi un lavage de cerveau.”

De nombreux Russes sont très perturbés par ce genre d’incidents. Ils voient leur pays comme un membre méritant de la communauté internationale et se souviennent de combien il a été dur de reconstruire des liens après la guerre froide. Irina Orekhova, qui enseigne le russe aux étudiants étrangers de l’institut Pouchkine de Moscou depuis 1976, envisage son travail comme une véritable une mission. “Nous n’enseignons pas seulement une langue, nous enseignons une culture, soutient-elle. Je veux montrer à nos étudiants notre civilisation, le monde russophone. C’est ma patrie, mon grand amour.”

Les tensions politiques actuelles blessent aussi les jeunes Russes qui ont lié des amitiés à l’Ouest. Olga Petrova, 22 ans, a passé une année dans un lycée de Knoxville, dans l’Iowa. Elle dit que les accusations de l’Ouest contre la Russie sur la guerre en Ukraine lui ont donné l’impression d’être trahie. “Ce conflit est une affaire tellement personnelle pour nous tous” dit-elle.
Mais même si la guerre de l’information a causé une fracture dans l’entente entre la Russie et l’Ouest au cours de l’année écoulée, les racines du problème sont bien plus profondes. L’“autre monde” invoqué par Mme Merkel existait bien avant le début du conflit en Ukraine. “Avant d’accuser Poutine de jouer sa musique, il faut se demander : ‘Qui a placé le piano sur la scène ?’ ” rappelle Alexei Miller, un historien russe qui étudie les nationalismes antagonistes en Europe de l’Est depuis plus de vingt ans.

Quand l’Union soviétique s’est effondrée en 1991, cette chute a libéré une série de narrations historiques totalement divergentes, et souvent en totale contradiction entre elles. L’histoire de l’Europe centrale et de l’Est a été comprimée dans un corset idéologique étroit pendant plus de soixante-dix ans. Soudain indépendants, ces nouveaux pays ont ranimé leur histoire nationale et évoqué les atrocités de l’ère stalinienne. Cette histoire est devenue le pilier central de l’identité nationale.

En Russie, les choses sont encore plus compliquées. La Russie a été le creuset dont est née l’Union soviétique. Ses langues et sa culture ont dominé feu l’empire soviétique, et les Russes ont constitué l’essentiel du contingent de ses forces armées. Une séparation nette avec le passé était impossible. Dans bien des cas, l’ouverture des archives historiques a dressé les Russes contre leurs voisins.

Dans les années 90, durant un bref interlude de multipartisme, la Russie a commencé à interroger son passé. Mais parallèlement, les luttes politiques, la corruption et les crises financières ont laissé à beaucoup une impression de perte, de chaos et de confusion. Presque une décennie après la fin de l’Union soviétique, le pays se débattait toujours pour se trouver une nouvelle identité.

Poutine a tout changé. Depuis son accession au pouvoir voici quinze ans, Moscou a fermé les archives historiques, borné le champ des débats politique et mis en marche l’unification des manuels d’histoire. Depuis le début de son troisième mandat présidentiel en 2012, Poutine a choisi le patriotisme et le culte du héros comme ciment nécessaire à une nation désorientée.
“Il y a un grand travail entrepris maintenant pour l’éducation au patriotisme de la jeunesse” dit Nadezhda Malinina, petite-fille du général Mikhail Malinin, chef d’État-major du maréchal Zhukov, qui fait partie du cercle d’amis de Yerokhin.


Une partie de ce que la Russie appelle “victoire” et “libération” est vue comme “invasion” et “occupation” par certains de ses voisins. À l’approche de l’anniversaire du 9 mai, les rapports dégradés avec l’Occident ont rallumé des controverses historiques qui couvaient depuis longtemps.

Nulle part ces controverses sont aussi emmêlées qu’avec l’Ukraine. La Russie fait remonter sa propre existence à la Fédération des Slaves, fondée au IXe siècle dans ce qui est aujourd’hui Kiev. Sous les tsars, l’historiographie appelait l’Ukraine “la Petite Russie”, et elle était vue comme partie intégrante de la nation. Mais à partir de la fin du XIXe siècle, les nationalistes ukrainiens ont commencé à représenter la Russie comme un pouvoir brutal et hégémonique, tandis que certains nationalistes russes décrivaient de leur côté l’Ukraine comme la “maladie” de la Russie.

Après la révolution communiste, les bolcheviques ont abandonné l’usage de l’expression “Petite Russie” et ont créé le concept d’une nation ukrainienne amie de la Russie. À travers l’histoire de l’URSS, toute hostilité entre les deux a été couverte ou cachée sous l’expression “pays frères”, que la Russie continue à utiliser, mais qui s’est écaillée comme une couche de vernis. “Dans les années 90, tout ce qui avait été fait ici avant l’Union soviétique est ressorti” dit Alexei Miller.

En 2011, avec Georgy Kasyanov, professeur d’histoire ukrainienne à Kiev, il a co-écrit un livre sur comment l’histoire avait été trahie par les deux parties. Mais Alexei Miller voit son travail tomber en miettes sous ses propres yeux. “Maintenant, les gens sont contraints de choisir : ils doivent se sentir soit russes et hostiles à l’Ukraine, soit ukrainiens et hostiles à la Russie.”

Maria Kostetskaya, 21 ans, est née d’une mère russe et d’un père ukrainien, et tente de trouver sa place dans ce labyrinthe. La famille de son père a été entièrement déportée dans l’extrême nord de la Russie parce qu’un oncle avait travaillé comme policier en Ukraine durant la Seconde guerre mondiale. “Il faisait partie des banderites” dit Maria Kostetskaya, en utilisant un mot russe péjoratif pour désigner les partisans de Stepan Bandera, nationaliste ukrainien mort en 1959. La tentative de Bandera de créer un État ukrainien indépendant en a fait une personnalité extrêmement controversée en Russie. Dans la crise actuelle, la Russie le diabolise et le considère comme un fasciste.

Sans reprendre son souffle, Maria Kostetskaya peut traiter sa famille ukrainienne de “banderites” et dire qu’elle croit que la Russie et l’Ukraine sont des pays frères. Elle assure que tout allait bien jusqu’au changement de gouvernement en Ukraine l’an dernier. “Pourquoi sont-ils si anti-Russes à Kiev maintenant ? demande-t-elle. Pourquoi adorent-ils Bandera?”

Mais dès que je lui parle de son père, l’indignation de Maria Kostetskaya disparaît soudain. Elle me raconte comment, durant l’ère soviétique, il faisait un jour la queue pour de la viande devant un magasin à Kiev. Quand son tour arriva, il salua le vendeur en russe, ce qui était courant. “Pas de viande aujourd’hui, ils lui ont dit.” Mais ensuite, ils l’ont rappelé par la porte arrière et lui ont demandé s’il était ukrainien. Ils avaient reconnu son accent. “Et il avait de la viande pour les Ukrainiens ! C’est drôle, n’est-ce pas ?”

Maria Kostetskaya assure pourtant qu’elle se sent totalement russe. Dans la guerre en cours en Ukraine, elle prend le parti de la Russie. “Je me dispute parfois avec mon petit ami, qui est allemand, à ce sujet. Il dit toujours que tout est de la faute de la Russie.”


Ce genre de confusion mentale est courant chez les jeunes Russes, choqués de découvrir jusqu’à quel point l’Histoire avec laquelle ils ont grandi diffère de ce qui est la vérité ailleurs. À la fin du mois de février, un séminaire a été organisé pour des étudiants russes dans la capitale de la Lituanie, Vilnius. Les participants, dont beaucoup étaient des camarades de Maria Kostetskaya, ont visionné un film, ‘L’autre dream team’, un documentaire sur l’équipe de basket lituanienne. Leur victoire contre l’équipe de l’ancienne Union soviétique durant les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 est devenue le moment suprême de leur carrière.

Le film présentait l’occupation de la Lituanie, puis son incorporation dans l’Union soviétique en 1940, la déportation de milliers de Lituaniens dans d’autres parties de l’Union soviétique et la tentative de Moscou de réprimer le soulèvement de la Lituanie pour l’indépendance, en 1991, avec ses chars. Un groupe de sportifs lituaniens racontait à quel point ils avaient trouvé humiliant d’être considérés comme Russes quand ils ont remporté la Médaille d’or en 1988 pour l’Union soviétique, et à quel point en revanche ils avaient été fiers de pouvoir concourir pour leur propre pays, en 1992, un an après la déclaration d’indépendance de la Lituanie.

“C’était un film nationalisme, et totalement vu depuis une perspective lituanienne” dit Kirill Shamiev, 20 ans, étudiant en sciences politiques à Saint-Petersbourg. “Je n’étais pas très à l’aise en le regardant. Rationnellement, je pense que les Lituaniens ont le droit d’affirmer leur propre identité et d’avoir leur point de vue sur ça, mais j’avais envie de dire : ‘Non, non, ne parlez pas si mal de l’Union soviétique !’”

Fils d’un officier de l’armée, et qui songe lui-même à s’engager, Kirill Shamiev n’a rien d’un dissident. Ses parents, qu’il décrit comme “des Soviétiques typiques”, lui ont dit que seules les manigances de la CIA et la mollesse de Mikhail Gorbachev, le dernier dirigeant de l’Union soviétique, étaient à blâmer pour l’effondrement de l’empire. Beaucoup de ses amis pensent que l’Ukraine, la Biélorussie et les États baltes sont des territoires russes, et que leur indépendance était une erreur, qui devrait être corrigée un jour.

Parce que le travail de son père a beaucoup fait déménager sa famille, Kirill Shamiev a rencontré des professeurs qui présentaient des versions radicalement différentes du passé du pays. Il n’a appris qu’à la fin de ses études, à Saint-Petersbourg, les répressions politiques, les déportations et l’occupation de pays voisins. Avant, Shamiev entendait surtout parler de la gloire de la Seconde guerre mondiale, et du développement économique sous Staline. “Cet enseignement nous a souvent rendus nostalgiques de l’Union soviétique. Il y en a beaucoup qui pensent que c’était mieux de vivre dans un pays unique et fort” dit-il.

En mars, j’ai rencontré Vera Lapina, une autre participante de ce séminaire, dans un superbe bâtiment Art nouveau, au centre de Saint-Petersbourg. Presque un mois après ce séminaire de Vilnius, elle en était encore bouleversée. Le grand-père de Vera Lapina, ingénieur des réseaux électriques, a déménagé à Tallinn, capitale de l’Estonie, dans les années 70, comme beaucoup d’autres Soviétiques envoyés là-bas comme experts. “Ils étaient plein d’idéalisme et ont contribué à construire et développer le pays, et maintenant, ils sont devenus des occupants” dit-elle.

Les grands-parents de Vera Lapina lui ont dit qu’ils s’étaient engagés pour la vie en déménageant. “Mon grand-père a appris l’estonien, qui n’est pas facile, mais il voulait le parler. Ma grand-mère est tombée amoureuse de la ville, qui était tellement européenne, tellement différente de tout ce qu’elle connaissait en Union soviétique à l’époque.”

Vera Lapina voudrait désespérément retrouver cet état d’esprit positif. “On dirait que nous n’avons plus aucune valeur culturelle commune avec l’Estonie maintenant. Pourquoi montrent-ils des films sur le Brésil et la Chine en Russie, mais si peu sur les pays voisins ? demande-t-elle. Les politiciens doivent faire quelque chose. S’ils nous détestent tant dans les pays baltes, on peut s’excuser. Pourquoi notre président ne s’excuse-t-il pas au nom de notre pays ?”

Vera représente une opinion minoritaire. Parmi les personnes que j’ai interrogées, beaucoup affirmaient qu’il était injuste d’accuser leur pays d’agressions. Alexandra Kondusova, une étudiante en économie de Saint-Petersburg, rétorque que les États baltes ont profité de privilèges durant l’ère soviétique et trouve qu’ils sont ingrats. “Les pays baltes avaient très peu d’industries avant l’Union soviétique : nous leur avons tout donné. Et maintenant, ils jettent tout.”

On retrouve les mêmes susceptibilités entre la Russie et la Pologne. Grzegorz Schetyna, le ministre polonais des Affaires étrangères, a déclenché un orage en Russie en janvier quand il a proposé que la fin de la Seconde guerre mondiale ne soit pas célébrée en Russie, car c’est l’un des pays qui l’a déclenchée. Les troupes soviétiques sont entrées en Pologne peu après celles de l’Allemagne, qui avait commencé la guerre. L’offensive soviétique était dans la ligne du Pacte Ribbentrop-Molotov, traité signé en 1939, aux termes duquel l’Allemagne et l’Union soviétique s’étaient secrètement partagé l’Europe centrale et de l’Est.{...]»

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