sexta-feira, 19 de dezembro de 2014

La Chine, première puissance économique mondiale


 «Elle devance les États-Unis en termes de PIB en parité de pouvoir d'achat. Il lui reste néanmoins beaucoup à faire pour améliorer le revenu par habitant où elle n'occupe que la 89ème place.

C’est le FMI qui vient de le faire savoir : le PIB de la Chine se monte cette année à 17 632 milliards de dollars, devançant celui des États-Unis, à 17 416 milliards. L’année dernière, quand la Chine avait conquis la deuxième place dans ce même classement, on avait évidemment envisagé qu’elle ravirait un jour la première aux États-Unis. Mais cette perspective était fixée pour 2018, voire 2020. Et les choses se sont précipitées. La Chine, première puissance économique du monde, c’est maintenant.

Les autorités chinoises rappellent à l’occasion, comme elles l’avaient fait il y a un an, que cette statistique du FMI ne doit pas faire illusion. La Chine, répètent-elles, reste un pays en développement. Elle produit beaucoup de richesses. Mais son revenu par habitant est très modeste. Sur ce critère, elle n’est qu’à la 89e place dans le monde. Et d’ailleurs, la statistique du FMI est calculée en parité de pouvoir d’achat (PPA), c’est-à-dire en tenant compte de la différence des niveaux de vie. En termes de PIB nominal, les États-Unis sont loin devant la Chine : environ 17 500 milliards de dollars en 2014, contre 10 000 pour la Chine.

Pour le Chinois de la rue, cette première place est en revanche l’occasion d’une grande fierté. Il aimerait bien que ce résultat se manifeste davantage dans son salaire. Et, par rapport au passé, fût-ce un passé récent, il se manifeste. En 2000, le PIB américain était trois fois supérieur au chinois. Et depuis lors, les salaires ont bel et bien augmenté, en particulier dans les grandes villes, où le coût de la vie a aussi augmenté.

“Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour la Chine : resserrer la croissance du crédit, réduire ses surcapacités de production, maîtriser les budgets des gouvernements locaux”

Les dirigeants chinois eux-mêmes, s’ils affichent une certaine modestie, savent à quoi s’en tenir. Ils savent qu’un tournant est pris. Depuis 150 ans, les États-Unis étaient à la première place, et cette place dans l’économie mondiale n’est pas sans rapport avec celle qu’ils ont tenue sur la scène internationale. Ce sont les armes qui, en 1815, ont mis fin à la suprématie de la France en Europe. C’est l’économie qui a fait reculer la Grande-Bretagne derrière les États-Unis. Désormais, les États-Unis ne sont plus au sommet.
Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour la Chine : resserrer la croissance du crédit, réduire ses surcapacités de production, maîtriser les budgets des gouvernements locaux, et surtout, faire en sorte que la consommation intérieure prenne peu à peu le pas sur les exportations pour alimenter la croissance. Les responsables du pays savent tout cela.[...]»

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